Gérard de Nerval (1808-1855)
O PONTO NEGRO
Quem
quer que tenha olhado o sol bem fixamente
Crê
ante seus olhos ver, a voar teimosamente,Ao redor, uma nódoa algo lívida, no ar.
Assim
bem moço ainda e muito petulante
Ousei
fixar na glória os olhos um instante:Ficou-me um ponto negro em meu voraz olhar.
Depois,
mesclado a tudo, em sinal de algum luto,
Por
toda parte, onde o olho eu ponho ou mais perscruto,Vejo-a também pospor-se assim, a negra escória!
Que
coisa, sempre! Está entre mim e qualquer ventura!
Ó,
é que apenas a águia – ai dessa desventura! – Contempla impunemente os dois, o sol e a glória!
Tradução de Mauro Gama
LE POINT NOIR
Quiconque a regardé le soleil fixement
Croit voir devant ses yeux voler obstinément
Autour de lui, dans l'air, une tache livide.
Ainsi, tout jeune encore et plus audacieux,
Sur la gloire un instant j'osai fixer les yeux :
Un point noir est resté dans mon regard avide.
Depuis, mêlée à tout comme un signe de deuil,
Partout, sur quelque endroit que s'arrête mon oeil,
Je la vois se poser aussi, la tache noire !
Quoi, toujours ? Entre moi sans cesse et le bonheur !
Oh ! c'est que l'aigle seul - malheur à nous, malheur !
Contemple impunément le Soleil etla
Gloire
Croit voir devant ses yeux voler obstinément
Autour de lui, dans l'air, une tache livide.
Ainsi, tout jeune encore et plus audacieux,
Sur la gloire un instant j'osai fixer les yeux :
Un point noir est resté dans mon regard avide.
Depuis, mêlée à tout comme un signe de deuil,
Partout, sur quelque endroit que s'arrête mon oeil,
Je la vois se poser aussi, la tache noire !
Quoi, toujours ? Entre moi sans cesse et le bonheur !
Oh ! c'est que l'aigle seul - malheur à nous, malheur !
Contemple impunément le Soleil et
Gérard de Nerval. Cinquenta
poemas. Tradução de Mauro Gama. Cotia,
SP: Ateliê, 2013.
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